L’Entre deux tours a soumis les sénégalais à un climat délétère et lourd. Le pays vit un véritable ralentissement de la machine économique. Les initiatives du secteur se limitent à un comportement économique de violence, et d’incertitude financière. L’institution gouvernementale (à l’exception du ministère de l’intérieur) a cessé la gestion quotidienne des activités de l’Etat au grand dame du peuple, notamment des secteurs sociaux en crise. Les résultats du premier tour ont installé le pays dans une situation de doute, de pression et de surenchère politique. La tâche essentielle et urgente est de sauver le Sénégal. Il serait trop facile de croire que le repositionnement provisoire des forces politiques en compétition résout le problème de haute sécurité dont aspirent les populations. C’est aujourd’hui plus que jamais que le pays doit décider de la qualité de son devenir.
Le Sénégal de l’entre deux tours peut révéler le génie du peuple sénégalais. Il ne s’agit pas de procéder à l’arithmétique des voix du second tour pour résoudre le « cas sénégalais ». Le problème est plus profond que le seul « repère des élections » ; et c’est regrettable que le cantonnement de la réflexion stratégique de sortie de crise se résume à cette approche simpliste et de courte vue.
Pour moi, une situation de crise politique et sociale se résout selon une approche politique dépouillée de tout « subjectivisme politique » et de calculs diaboliques. La seule alternative de paix qui puisse sauver le Sénégal ne se trouve pas dans l’organisation du deuxième tour tel que configuré. Le Président sortant Maitre Abdoulaye WADE devait refuser d’aller aux élections du 25 Mars 2012.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire