Les
étudiants du Centre d’Etudes des Sciences et Techniques de l’Information
(CESTI), ont bénéficié d’une projection sur le « JOOLA ». Le film a
plongé toute l’assistance dans une atmosphère pathétique. Larmes et émotions
ont marqué l’évènement.
Retour
sur le drame qui a plongé toute une Nation dans le désarroi.
Le 26 septembre 2002 au Sénégal le naufrage du " Joola " a fait plus de victimes que "Le Titanic".
1.953 morts et
seulement 64 rescapés
Le Joola "
(ou " Diola " du nom de la principale ethnie de Casamance qui assurait la liaison maritime entre Dakar et Ziguinchor via
l'île de Carabane était un cordon ombilical entre la région Sud
de Casamance et le reste du Sénégal.
Il participait au désenclavement de la région et était essentiel pour son
économie.
Depuis sa mise en
service, en décembre 90, on se bousculait pour embarquer sur le ferry. La grande
majorité de ses usagers était des commerçants, des "banas-banas" qui
écoulaient leurs marchandises, fruits, poissons, huîtres, huile et vin de palme
au marché Elisabeth Diouf du port de la capitale Dakar et
dans tout le Sénégal.
Construit en
Allemagne " Le Joola " était un transbordeur d'eaux côtières de 1.532
tonnes, 79m50 de long, une largeur de 12m50 et un tirant d'eau de 3m10. Sa cale
de chargement de 450 m3 pouvait emporter 550 tonnes de marchandises, dont une
dizaine de véhicules.
Immobilisé depuis le
13 septembre 2001, pour la réparation d'avaries mécaniques et le remplacement
de son moteur bâbord, "Le Joola" avait reprit la liaison
Dakar-Ziguinchor le 10 septembre 2002.
C'était toute une
région qui respirait à nouveau et retrouvait le sourire. Cet événement était
attendu par tous car pendant un an toute la Casamance s'est retrouvée un peu
plus isolée dans son enclave entre la Gambie et la Guinée-Bissau.
Bon nombre de
commerçants avaient arrêté toutes activités car la route devenue le seul moyen
pour transporter les marchandises revenait beaucoup plus cher que le bateau et
surtout beaucoup trop long pour les produits périssables.
860 km pour 14 à 20 h
de trajet en contournant la Gambie, ou bien 450 km par la Transgambienne mais
avec les "tracasseries" imposées par les douanes, plus la longue
attente au bac de Farafégni pour traverser le fleuve Gambie.
Une nouvelle lecture
sur la tragédie du « JOOLA » est née chez les participants à
l’occasion de cette manifestation.
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