lundi 12 novembre 2012

Le Pds hèle « à la résistance »



A la résistance. C’est le mot d’ordre du Pds, après la convocation de certains pontes de l’ancien régime, dans le cadre de l’enquête sur les biens mal acquis, lancée par le procureur spécial de la cour de répression de l’enrichissement illicite. 


La convocation de certains dignitaires du régime déçu, dans le cadre de l’enquête sur les biens mal acquis, n’a pas laissé indifférent, les responsables du Pds (Parti démocratique sénégalais). Face à la presse, Oumar Sarr et Cie ont manifesté leur volonté ferme « à résister à toute forme d’oppression, conformément aux lois en vigueur, et usera de tous les moyens légaux et politiques, pour faire (…) ».
Les ténors libéraux, par la voie de M. Sarr, ont fustigé la façon dont le procureur spécial chargé de l’enquête à véhiculer les convocations « par voie de presse ». « Pareil procédé ne fait pas honneur à notre Magistrature », soutiennent-ils.  
Ils menacent de verser dans le déballage. « Macky Sall sait. Nous savons. Et il sait que nous savons », martèle le député Oumar Sarr.  Outre, les libéraux estiment qu’il n’y a pas toute la lumière sur la déclaration de patrimoine du président Macky Sall. 

mercredi 31 octobre 2012

Intervention armée au Nord Mali : Des préparatifs internationaux à Bamako


 Des experts africains, y compris européens et onusiens, se sont réunis, hier, à Bamako, pour mettre au point le "concept d'opération" d'une intervention armée dans le nord du Mali occupé par des islamistes armés, une intervention jugée "inévitable" par le ministre malien de la Défense.

 Des représentants de la Communauté économiques des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao), de l'Union africaine (Ua), d'Algérie, de l'Union européenne (Ue) et des Nations unies vont plancher, jusqu'à dimanche, sur ce plan qui sera présenté à l'Onu fin novembre.
"Cette rencontre d'harmonisation doit permettre de déboucher sur des propositions concrètes pour l'adoption d'un concept stratégique, en vue de libérer le nord de notre pays", a déclaré le colonel Yamoussa Camara, ministre de la Défense du Mali, en ouvrant la réunion qui doit s'achever le dimanche 4 novembre.
 Parmi ces propositions, doit figurer la "remise à niveau" de l'armée malienne, sous-équipée et démoralisée par sa débâcle dans le Nord face aux groupes armés, une remise à niveau qui "ne doit pas dépasser deux à trois mois", a estimé le colonel Camara.
 Il a jugé "la guerre inévitable contre les terroristes dans le nord du Mali, même si toutes les guerres se terminent autour d'une table de négociation".
Le conseil de sécurité de l'Onu a adopté, le 12 octobre, une résolution préparant le déploiement d'une force ouest-africaine de quelque 3.000 hommes au Mali, soutenue sur le plan logistique par la France et les Etats-Unis, donnant jusqu'au 26 novembre à la Cedeao pour préciser ses plans.
L'ancien chef de la transition en Guinée, le général Sékouba Konaté, chargé par l'Ua de rendre opérationnelle la future force ouest-africaine au Mali, est attendu à Bamako avant le 4 novembre pour participer à la rencontre.
 Le nord du Mali est entièrement occupé, depuis fin juin, par des groupes islamistes armés liés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) qui en ont évincé les rebelles touareg du Mouvement national de libération de l'Azawad (Mnla) avec lequel ils étaient alliés lorsque le Mnla avait lancé l'offensive en janvier. Avec le Mnla et Ansar Dine (Défenseurs de l'islam), un groupe islamiste armé essentiellement composé d'ex-rebelles touareg et allié à Aqmi dans le Nord, "il est normal de parler", a estimé le représentant de la Cedeao à Bamako, Abdou Cheick Touré.
"Ce sont des Maliens : il faut voir s'ils sont d'accord pour revenir au sein de la République, pour abandonner les idées sécessionnistes, pour faire la paix, pour abandonner les autres groupes criminels", a-t-il ajouté

jeudi 27 septembre 2012

Kouthia imite Yaya Jammeh

PARC « NADIO » : LES PETITES MISÈRES D’UN BIDONVILLE DAKAROIS

La pauvreté, le chômage, la pestilence, sont des difficultés auxquelles les habitants de Parc « Nadio » font face. Malgré les nombreux maux, les populations de ce bidonville vivent cordialement.

Mercredi, en début de matinée, une chaleur d’étuve s’étale sur parc « Nadio » et environs. L’insalubrité allèche l’attention du visiteur. L’odeur méphitique et les eaux usées caractérisent l’endroit. Le calme règne sur les lieux. Seul le gazouillement des oiseaux, mêlé au bruit des passants, rythme le secteur. Le matin, un silence de cathédrale règne donc sur les lieux. Cela s’explique par le fait que la plupart des locataires travaillent le jour et ne rentrent que le soir. Dans tout le périmètre, ce sont des baraques à moitié en mur et en bois qui servent de domicile. L’intérieur des maisons se particularise par l’état délabré des toitures et des murs. Trente hivernages dépassés, Khady, en taille basse, discute avec ses frères. Avec un sourire enjoué, cette dame noire de teint soutient qu’elle est sans emploi depuis un moment. Cependant, elle avoue ne pas se plaindre car les conditions de travail sont souvent difficiles et précaires. « Je travaillais dans une maison à Castors. Mais, je ne gagnais qu’un petit quelque chose. En plus, j’étais comme une marginale dans ce domicile », justifie-t-elle. Quatre hommes, la trentaine dépassée, originaires du Saloum, sont dans l’inactivité. L’oisiveté se lit sur leur visage pensif. L’un d'eux avance que la volonté est là, mais c’est le travail qui manque. Ils ont cherché partout du boulot. En vain. Tout près de là, des jeunes désœuvrés jouent au babyfoot. Aux alentours, les populations vaquent à leurs occupations. Quelques heures plus tard, le soleil brille de mille feux, en cet après-midi d’hivernage. Avec la forte canicule et le jeûne, les piétons se font rares dans les dédales du quartier. Des femmes font la lessive à l’intérieur d’une maison. Des enfants sautent, crient, jouent au lido. Leur tranche d’âge doit être comprise entre 7 et 10 ans. Certains d'entre eux sont confinés aux tâches ménagères. C'est le cas de Diémé, 8 ans. Torse nu, sans chaussure, balayant la cour de leur demeure, révèle : « Je ne vais pas à l’école. Mon père m’a dit qu’il ne peut pas me nourrir et en même temps payer ma scolarité ». À 20H passées de quelques minutes, une foule attire l’attention : deux jeunes, habits déchirés, se battent sans que personne n’essaye de les séparer. L’ambiance est vive à cette heure. Des cris, des hurlements fusent de tous les côtés. Dans une maison de 30 chambres, les miasmes émanant des toilettes enivrent les locataires. Ses occupants semblent coupés de l'ambiance chaude qui règne dehors, occasionnée par la bagarre. Des bols remplis de bouillie, de « thieboudiène » sont posés dans la cour. Le linge est encore juché sur des câbles ou "lignes". En body noir, pagne bleu-blanc, assise sur son lit rapiécé, Bintou Kane, domestique de son état, accuse les employeurs de les maltraiter. « Ils nous considèrent comme des moins que rien et nous traitent de tous les noms d’oiseaux », explique-t-elle, dans un ton amer. Cette native de Touba travaille à Scat Urbam et gagne 30 000 FCFA par mois. Cet argent n’arrive pas à couvrir tous ses besoins, mais elle ne peut pas avoir mieux que ce travail. A ses côtés, Sohou Pouye, mariée, née à Ngoundiane, le visage morne, soutient: « je sens la suspicion, l’arrogance là où je travaille. Mes patrons n’ont pas confiance en moi. Ils me tendent des pièges. Mais, Dieu merci, car je reste toujours digne ». Entassées comme des sardines dans les chambres, ces femmes vivent difficilement. La présence massive d’insectes, de moustiques, l’état de délabrement des domiciles, confinent ce monde dans une vie triste. « Nous avons des moustiquaires pour nous protéger. Mais, ils ne peuvent pas nous préserver de ces monstres. En plus, notre environnement est malpropre », confie Sohou Pouye. Selon cette dame, aux yeux pétillants de tristesse, il faut que la mairie essaye d’assainir le quartier pour protéger les populations contre les maladies. Cependant, elle reconnaît que les acteurs ne font rien pour assainir le quartier. A côté d’elle, Awa Ngom, assise sur un vieux tapis, boit de l’eau pour se ressourcer après une dure journée de jeûne et de travail. Cette locataire loge avec huit autres filles du même village. Neuf au total dans une chambrette ! Un paillasson déchiré à moitié, posé sur des briques, sert de lit. Awa affirme que la vie est difficile dans cette pièce : « On travaille dur la journée. La nuit, on ne dort pas bien, car il y a un surnombre. On se serre pour s’en sortir. Et, pourtant on paye le loyer à 6 000 francs le mois ». « On travaille dur la journée, la nuit on ne dort pas bien » Dans une autre chambre, deux matelas sont rangés vers la gauche de la porte d’entrée. Des photos de marabouts mourides comme Ahmadou Bamba, Mame Cheikh Ibrahima Fall, sont accrochées sur le mur. Des habits sont posés ça et là dans toute la chambre. Un nourrisson, sans doute tenaillé par la faim ou la chaleur, fait son show. L’état de dégradation de la toiture montre qu’en cas de pluie, ces personnes restent éveillées toute la nuit. La chambre est trop étroite pour accueillir plus de cinq personnes.Tout juste derrière cette chambre, un groupe d’hommes communique en sérère. Cigarette entre les doigts, en sous-vêtement blanc, un homme, la vingtaine entamée, originaire du Saloum, déclare qu’il est chauffeur à Hann. Depuis quelques années, il vit dans cette maison, mais il n’a jamais vu un voisin gravir les échelons pour se retrouver avec un "travail intéressant et bien payé". Dans la ruelle d’à côté, les va-et-vient des locataires sont notables. Des vendeurs de "café Touba", de sandwichs, de bouillie, entre autres, occupent les lieux. Les habitants se regroupent par petits groupes, selon les affinités. Sur la route menant à la cité TP SOM, des Peuls, des Soussous de Guinée Conakry, discutent dans leur langue maternelle. Certains travaillent au marché comme porteurs de bagages. D’autres sont coiffeurs, commerçants ou « journaliers » dans certains chantiers de Dakar. « On vit en harmonie avec les autres communautés. Chaque groupe respecte et soutient l’autre. On prie le bon Dieu pour que cela continue », indique le plus âgé du groupe. Il dit être dans la zone depuis plus d’une dizaine d’années. Il n’a jamais relevé un quelconque problème entre les différentes communautés. A Parc « Nadio », chaque demeure peut compter jusqu’à trente chambres ou ce qui en tient lieu. Ce baraquement vit nuit et jour au rythme des habitants et de leurs petites misères. Ce bidonville a réussi à favoriser une cohabitation conviviale, malgré la précarité, le chômage et la puanteur. Le petit dépôt devenu un bidonville Né à la suite d’une délocalisation du marché de Tilène, « Parc Nadio », est situé à un jet de pierre du marché de Castors. Si l’on en croit le vieux Aladji Ablaye Guèye, « c’est en 1970 que les Lébous avaient loué cet espace à 20 000 FCFA à un vieux guinéen du nom de Doubiam, qui fera de cet endroit un dépôt de « nadio » (courges). Il importait son produit de la Casamance et de la Guinée. Mais, progressivement, il y a eu un peuplement anarchique de gens venus d’ailleurs, à la recherche d’un travail et d’un toit ». Assis sur une chaise en bois, en boubou blanc traditionnel, M. Guèye, originaire de Touba, vit à « Parc Nadio » depuis 1970. Selon lui, cet espace a progressivement changé de statut. D’un dépôt de « Nadio », la zone est devenue un bidonville.

mardi 25 septembre 2012

ATELIER DE FORMATION SUR L’ « EDUCATION INCLUSIVE » : Un guide de l’Usaid/EPQ pour le bien-être des enfants handicapés




L'Agence des États-Unis pour le développement international (Usaid) et l’Ong Education Priorité Qualité (EPQ), ont initié l’élaboration d’un guide sur « l’Education inclusive » destiné aux enseignants et formateurs. Le dessein de ce module est de permettre une bonne formation des élèves porteurs de handicap et la prise en charge de leurs besoins.

  « L’USAID et le peuple américain à travers le projet USAID/Education Priorité Qualité (USAID/EPQ), ont initié l’élaboration d’un guide sur l’Education inclusive destiné aux enseignants et formateurs. Le but de ce module, conçu en collaboration avec le ministère de l’Education, le Professeur Moussa Fall de l’Université Cheikh Anta Diop, Handicap International et la Coalition des Organisations en Synergie pour la Défense de l’Education Publique (COSYDEP), est de former cette cible pour mieux prendre en charge les besoins des élèves porteurs de handicap », lit-on dans un communiqué parvenu à notre rédaction.
  Mieux, le guide  « fournit également aux professeurs des outils appropriés, des exemples, et des voies par lesquelles ils pourront adapter leurs classes et leurs leçons de sorte qu’ils puissent inclure plusieurs enfants de différentes capacités dans leurs classes ».
  Pour USAID/EPQ, il urge de combattre toute forme de discrimination à l’endroit des enfants handicapés. « L’éducation inclusive fondée sur le droit de tous à une éducation de qualité, favorise la prise en charge des enfants à besoins spéciaux pour leur développement. Il s’agit d’accueillir les enfants vivant avec un handicap selon une approche qui tient compte de leur différence sans en faire des individus à part dans le système éducatif. L’inclusion bien comprise consiste à accueillir dans la diversité en évitant l’exclusion », a indiqué le document.
  C’est pourquoi, pour mettre à niveau les formateurs, un atelier de formation est organisé du 24 au 26 septembre, à l’hôtel Croissant Magique, de Thies, à l’intention d’une douzaine d’Inspecteurs de l’enseignement moyen secondaire, section vie scolaire provenant des 6 inspections d’académie des régions d’intervention du Projet (Fatick, Kolda, Kédougou, Sédhiou, Tambacounda, Ziguinchor).


lundi 24 septembre 2012

Pèlerinage 2012: Un collectif hadj pour la solidarité au chevet des sinistrés



 Le Commissariat général au pèlerinage, a mis en place, un collectif hadj pour la solidarité, hier, au Centre international du commerce extérieur du Sénégal (Cices). Le dessein de ce collectif est de collecté des fonds afin de secourir les victimes des inondations.

 Pour venir en aide aux sinistrés des inondations, la commission de pèlerinage à la Mecque va s’appuyer sur un collectif hadj pour la solidarité. Cette nouvelle structure entend faire de la zakat le moyen par lequel les futurs pèlerins apporteront leur soutien aux nombreuses familles délogées par les pluies diluviennes.  
 « Les futurs pèlerins ont exprimé leur vive compassion et formulé des prières à l’endroit de nos compatriotes », a souligné Mansour Diop, commissaire général au pèlerinage. A l’en croire, c’est dans un élan de solidarité et d’assistance aux victimes des inondations que ce collectif va contribuer aux nombreux efforts consentis par l’Etat sénégalais pour faire face à la situation catastrophique causée par les fortes pluies qui sont tombées sur plusieurs régions du Sénégal.
 M. Diop estime que  l’exécution de la zakat, quatrième pilier de l’Islam, peut même contribuer à la lutte contre la pauvreté dans notre pays. Il appelle tous les Sénégalais à  mettre la main à la patte pour venir en aide aux sinistrés comme nous l’enseigne l’Islam. En partenariat avec la Banque islamique du Sénégal, un numéro compte bancaire est dores et déjà disponible: SN0790111425103578500147.
 « Les Fonds ainsi collectés seront remis au ministre des affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, qui les transmettra à son collègue le ministre de l’intérieur, pour marquer la solidarité des futurs pèlerins aux victimes des inondations », a promu le commissaire général au pèlerinage. La date de clôture des inscriptions pour le pèlerinage 2012, qui était prévu le 25, est prolongé jusqu’au 27 de ce mois, pour permettre à tous les intéressés de s’inscrire.
 Il a précisé que les futurs pèlerins (hommes et femmes) auront distinctement leurs propres accoutrements  conformément aux règles du Hadj.  La présidente de l’association Arafat, Dior Diop, a indiqué que ce sont des sociétés saoudiennes qui devront s’occuper de la restauration. Néanmoins, elle a assuré que des cuisinières sénégalaises travailleront dans ces sociétés. Mieux, les pèlerins mangeront à la sauce sénégalaise et auront droit aux trois repas quotidiens.
  

mardi 11 septembre 2012

Déclaration de politique générale : le Pm étale les ambitions de l’Etat



 Le Premier ministre (Pm), Abdoul Mbaye, a dévoilé, hier, à l’Hémicycle, les ambitions du gouvernement, notamment, la poursuite de la réduction du train de vie de l’Etat, la mise en place d’un comité de suivi des audits, le retour de la paix définitif dans la région sud, entre autres.
La Déclaration de politique générale (Dpg) du chef du Gouvernement, Abdoul Mbaye,  à la Chambre basse, s’est axée sur plusieurs priorités. Parmi elles, la poursuite de la réduction du train de vie de l’Etat, la mise en place d’un comité de suivi des audits, la paix en Casamance, etc. Lors de son discours, le Pm a également mis l’accent sur l’habitat, avec des parcelles à des coûts accessibles. L’objectif de 1,6 million de tonnes de riz paddy en 2018 est aussi envisagé.

La surpriorité du Gouvernement  du Premier ministre, est les femmes, les jeunes… Le développement économique dans tous les secteurs de la vie, le redressement de l’école, entre autres, sont des défis majeurs auxquels les gouvernants se sont donné comme objectif. Pour le sport, la construction de 14 stades régionaux, et le bon suivi des acteurs sportifs demeurent une priorité des autorités. Une lutte efficace contre les inondations, l’injustice, la malgouvernance, le clientélisme, etc., reste le crédo du nouveau gouvernement issu de la deuxième alternance survenue le 26 mars dernier, qui a porté Macky Sall à la tête de l’Etat.